Voyage dans le Limousin, à Flavignac, où nous sommes allés à la rencontre de Mathilde Chéron, fondatrice des écuries After Race, qui oeuvre pour la reconversion de trotteurs.
Mathilde est une passionnée, une vraie. Elle est de ceux qui vivent cheval, dorment cheval, respirent cheval même. Issue d’une famille de cavaliers, c’est son père Jean François qui lui a mis le pied à l’étrier à l’aube des années 90.
Après avoir écumé les terrains de concours de CSO jusqu’à l’adolescence, elle décide de se tourner vers ce qui anime la famille, les courses, et plus particulièrement le trot.
On le sait, les chevaux de course ont (malheureusement) longtemps été la source d’approvisionnement préférée des boucheries chevalines. Oui mais voila, aujourd’hui les mentalités évoluent (#coeuraveclesdoigts). Cavaliers, entraineurs et propriétaires souhaitent vraiment éviter à leurs chevaux de finir dans le mauvais camion. Et ça, Mathilde, ça fait des années qu’elle oeuvre en off avec tout son réseau pour offrir une seconde vie à ces chevaux. C’est donc tout naturellement que l’année dernière elle a décidé de s’installer et se consacrer à part entière à la reconversion des trotteurs et créer l’écurie After Race.
Installée près de Limoges, Mathilde bénéficie d’un cadre exceptionnel pour le bien-être des chevaux qu’elle accueille. Des prés à perte de vue, des balades à foison… Bref, des écuries confortables où tout n’est que calme et volupté.
Dès leur arrivée, les pensionnaires sont mis dans le bain. Une vie le plus possible dehors et en troupeau pendant quelques jours ou semaines, selon leurs besoins afin d’oublier les hippodromes. Puis, Mathilde aidée de son fils -Solal, 4 ans et tout aussi passionné- entament le travail à pied et la désensibilisation des trotteurs.
Ce n’est qu’une fois en confiance et aux ordres à pied, que le travail monté commence. Travaillés essentiellement en extérieur, les chevaux sont tous mis aux trois allures -longés et montés- avant d’être proposés à la vente.
“Aujourd’hui je choisis les chevaux que je récupère à la maison. D’autres écuries plus axées sport ont des réelles pépites et font un travail incroyable ! Il n’est pas rare de voir des trotteurs sortir en épreuves amateur que ce soit en obstacle, en CCE voire même en dressage! Moi je vise plutôt le cavalier de loisirs, même si certains de mes pensionnaires peuvent tout à fait correspondre à une carrière sportive. Je mets les chevaux aux trois allures et m’assure qu’ils ont le pied sûr pour partir en extérieur”
La réputation de Mathilde a vite fait le tour des hippodromes de l’Hexagone. Aujourd’hui, à peine 6 mois après l’ouverture des portes de ses écuries, plusieurs entraineurs et propriétaires, comme Camille Levesque ou PJ Cordeau par exemple , lui confient leurs chevaux en vue de leur reconversion.
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